Voici un lien vers un article du FIGARO écrit par F. Rouvillois, professeur de droit public ayant publié plusieurs ouvrages sur l’histoire des idées et des institutions.
Bonne lecture
Voici un lien vers un article du FIGARO écrit par F. Rouvillois, professeur de droit public ayant publié plusieurs ouvrages sur l’histoire des idées et des institutions.
Bonne lecture
Bonjour,
Comme promis il y a longtemps, j’ai créé un questionnaire afin d’étudier l’opinion général de la Monarchie en France. Répondre à ce questionnaire prend environ cinq à dix minutes. Vos résultats sont anonymes. Je publierais les principaux résultats de cette enquête après avoir récolté suffisamment de réponses.
Voici le lien vers le questionnaire ; il suffit de cliquer dessus pour y accéder :
https://docs.google.com/forms/d/15xOVUD82iJhbvn8K6JO4IoNptHmUOcLYXTh5iQNSezk/viewform
Merci de ne le remplir qu’une seule fois et je compte sur votre participation.
Pour justifier la Révolution Française, on invoque bien souvent les dépenses folles de la cour de Louis XVI ; soit le fort coût du système Monarchique. Mais la République est-elle vraiment moins chère ? J’ai décidé de mener ma petite enquête en comparant le coût de la République française depuis 1974 avec celui des Monarchies britanniques et espagnoles dans cette même période de temps. Cette fois-ci, il s’agit de ne regarder que les chiffres, et non pas les avantages sociaux que pourrait apporter une monarchie constitutionnelle à la France.
Tout d’abord, le budget du trône d’Angleterre s’élève à 40 millions d’euros (32 millions de livres) par an, soit une-demi livre par personne et par an. Les dépenses sont réparties entre le salaire du personnel (13,6 millions de livres), l’entretien des résidences royales (12,2 millions de livres), les voyages officiels de la famille royale (6,1 millions de livres), et les célébrations officielles, comme le jubilé de diamant de l’été 2012. Tous les chiffres donnés précédemment sont pour l’année 2012.
Ensuite, le budget de la monarchie espagnole est de 8.6 millions d’euros par an. En 2012-2013, les dépenses sont passées en-dessous de la barre des 8 millions d’euros, en recentrant le budget autours des nécessités du couple royal et du couple hériter. Les frais alloués aux apparitions officielles ont aussi été réduits.
Enfin, en France, le budget est autours des 105 millions d’euros par an. (cet argent est réparti entre les frais pratiques : voitures, essence, électricité…, les frais personnels : managers, attaché-presse…, etc.) Quelques recherches supplémentaires que j’ai effectué sur le site même du budget officiel de l’Élysée, m’ont permis d’obtenir l’évolution du budget de l’Élysée, depuis environ 1974.
2008-2013 environ 105 millions d’euros
2002-2007- environ 90 millions d’euros
1999-2001-environ 30 millions d’euros
1998- environ 15 millions d’euros
1995-1997-environ 7 millions d’euros
1974-1994-environ 3 millions d’euros
A cela, il faut ajouter les frais des élections présidentielles. J’ai répertorié le coût de chaque élection présidentielle depuis 1974 :
2012- 228 millions d’euros
(51 millions d’euros pour les frais de mise sous plis, location de bâtiments, 49 millions, pour l’acheminement de la propagande, 8 millions d’euros de dédommagement pour les candidats au premier tour ayant obtenu plus de 5 %, 4 millions d’euros pour l’organisation du scrutin à l’étranger, 2 millions pour les frais télévisuels)
2007-210 millions d’euros
2002-200 millions d’euros
1995-133 millions d’euros
1988-115 millions d’euros
1981-48 millions d’euros
http://www.rfi.fr/france/20120421-france-le-cout-election-presidentielle-2012
On peut aussi prendre en compte le salaire alloué aux anciens présidents, qui est d’environ 20 000 euros (en comptant le salaire net d’environ 6000 euros, la chaire au conseil constitutionnel apportant 12000 euros, et les primes). Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy le reçoivent ce qui fait 720 mille euros par an.
Voici le bilan du coût des monarchies britanniques, ibériques et de la république française de 1974 à 2012 :
Monarchie britannique : 1 milliard 520 millions d’euros.
Monarchie ibérique: 304 millions d’euros
République française : 2 milliards 322 millions d’euros.
Enfin on peut prendre en compte l’argent du tourisme généré par la monarchie en Grande Bretagne tout particulièrement. Outre-Manche le gain est d’environ 600 millions d’euros par an, en prenant en compte l’argent dépensé par les touristes dans les lieux liés à la monarchie, le salaires des employés et l’entretien nécessaire.
Bref le bilan est très clair : la monarchie n’est pas un régime plus coûteux que la république, comme l’opinion publique le pense très souvent.
http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-18329050
By David ChazanBBC News, Paris
In republican France, you might have thought that the fanfare of the Queen’s Diamond Jubilee would have passed almost unnoticed.
Far from it. The pomp and pageantry of the British Royal Family hold a surprising degree of fascination for the French.
The Jubilee was extensively covered by the French media and some 3.6 million viewers watched a three-and-a-half hour live Jubilee special on France 2 television on Sunday afternoon.
« It’s a very good score, » said Yannick Letranchant, the executive behind the programme. « We got 26.3% of the audience, despite the French Open tennis tournament being on at the same time on another channel. »
Since the Royal Wedding last year and the success of the film The King’s Speech the British monarchy has been « a la mode » in France.
The wedding was broadcast live, not just on one but on three French television channels, and Mr Letranchant said it attracted huge audiences. Many offices in Paris all but came to a standstill as people took time out to watch it.
It’s picturesque and original, a bit exotic, a real-life fairy tale – and there’s a certain respect for the Queen”
Yannick LetranchantFrance 2
« Whenever we cover a royal event, we get pretty good ratings, » Mr Letranchant said. « It’s partly out of curiosity, it’s picturesque and original, a bit exotic, a real-life fairy tale. And there’s a certain respect for the Queen. »
Despite the nation’s revolutionary history, France’s Fifth Republic, with its powerful president, echoes some of the trappings of monarchical grandeur.
‘Reassuring’ traditionThe French have long been enchanted by the British royals – and their counterparts in Monaco. For decades they have been regular fixtures in the stylish celebrity magazine Paris Match.
In the days leading up to the Jubilee, several television documentaries and programmes about the Queen were broadcast in France.
« There is no doubt that the French are more interested in the British Royal Family than they are in other European royals, » said Marc Roche, London correspondent of Le Monde newspaper and the author of two books about the monarchy.
« It is as if the French had never recovered from chopping off the heads of their own royal family, » he said. « They don’t know much about the Queen, but they like the pomp and circumstance, they like the grandeur of the institution. »
Many French people also see it as a reassuring constant in a changing world, said Mr Letranchant.
« Times are hard in many parts of the world and it’s a means of escape, » he said. « The Queen has lived through history, while French presidents and British prime ministers have come and gone. »
But Mr Roche said the French are distinctly uncomfortable with what they see as some of the « undemocratic » associations of the monarchy.
« For a lot of French people, it represents the class society, opposed to Europeanism, » he said, describing the British monarchy as one of the « most anachronistic institutions in the world ».
These days, presidents can often be seen as mere celebrities, while the royals seem to offer something more”
Therese JolyMarketing executive
For Mr Roche, the Queen’s position as head of state not just of the United Kingdom but of 15 other Commonwealth countries, most of them former British colonies, has been a « sizeable psychological obstacle » to the UK’s attachment to Europe.
In a reflective article about the Jubilee in Le Monde, he argues that the Queen remains a symbol of the old imperial Britain, even if opinion polls show that she has never been as popular as she is today.
Desire for grandeurThree years ago the former French president, Nicolas Sarkozy, found himself in a diplomatic spat after not inviting the Queen to the 65th anniversary of D-Day commemorations in France.
Mr Sarkozy’s critics claimed he had wanted to make sure that public attention focused on him and US President Barack Obama, and the presence of the Queen could have detracted from that.
Many French people believe that Mr Sarkozy’s personal style while in office failed to match the dignity they demand from a president.
« What the French really want is a president who acts with dignity and grandeur, in other words, a king, » said marketing executive Therese Joly. « But these days, presidents can often be seen as mere celebrities, while the royals seem to offer something more. »
Jean-Francois Lascaux, manager of a clothes shop in Paris, said the Jubilee was « mythical ».
« It was splendid, the spectacle of a thousand boats on the Thames was like a painting by Canaletto or Whistler. »
En 1883, Henri V, Comte de Chambord décède. Sa mort signe la disparition de la branche aînée des Bourbons de France (Il est le petit-fils de Charles X) ainsi que du célèbre adage : « Le roi est mort : vive le roi ! ». En effet, cette phrase française prononcée depuis de nombreux siècles à la mort de chaque souverain, ne fut plus prononcée à la mort d’Henri, car son décès marqua la naissance d’une querelle dynastique qui déchire les Royalistes.
Celui que l’on pourrait considérer comme le dernier roi de France, aurait pu le devenir à juste titre : en Octobre 1873 après de longs préparatifs, le gouvernement français s’apprête à lui restituer le trône de France. Mais le Comte de Chambord expose ouvertement son projet de supprimer le drapeau tricolore afin de restaurer le drapeau blanc ; cela ne plaît pas à la majorité ainsi, il voit disparaître une incroyable opportunité de monter sur le trône.
Au cours des années qui suivirent son échec, les Royalistes disparurent quasiment de la scène politique française. Mais quasiment ne signifie pas intégralement.
Aujourd’hui, le nombre de royalistes ne cesse de croître malgré la Querelle dynastique qui les déchire encore aujourd’hui. Il faut savoir que deux partis se formèrent à la mort du Comte de Chambord : Les Orléanistes et les Légitimistes. Les premiers sont en faveur de l’accession au trône d’Henri d’Orléans, Comte de Paris ou de son fils Jean d’Orléans. Les seconds soutiennent le retour des Bourbons à travers Louis XX.
Comment savoir à quel parti donner raison ?
La France s’est dotée au IXème siècle, de Lois Saliques régissant la succession de la couronne : elles font partie des Lois Fondamentales du royaume. Philippe Auguste fut le dernier roi sacré du vivant de son père, mais dès lors les Capétiens préférèrent coucher sur papier des règles afin de garantir l’avenir de leur trône.
Quelles sont donc ces lois et où se situe le litige parmi elle ? Nous allons nous y intéresser à présent : voici les grandes lignes gouvernant la succession du trône français :
Voici les règles qui régissent la transmission du trône de France.
Quant à notre querelle des royalistes, elle se fonde sur la légitimité du traité d’Utrecht. En 1713, Philippe de France, petit-fils de Louis XIV, signe cette close dans laquelle il renonce au trône de France et défend ses descendants d’obtenir des droits sur ce trône. Cela lui permet de devenir roi d’Espagne et d’être à l’origine de la dynastie des Bourbons d’Espagne.
Les Orléanistes s’appuyant sur cette close afin de repousser Louis XX, descendant de Philippe de France, comme héritier des rois de France. Ainsi, seul Henri d’Orléans ou son fils, Jeans d’Orléans, seraient aptes à recevoir la couronne.
Pourtant, le traité d’Utrecht est en contradiction avec la loi Salique de l’Indisponibilité de la couronne. Suivant cette loi ; Philippe ne pouvait renoncer à la couronne et par là même, ses descendants auraient des droits sur le trône français. C’est cette thèse que soutiennent les Légitimistes afin de promouvoir Louis XX, comme seul héritier possible.
A chacun de posséder sa propre opinion : il semble cependant dommage que les royalistes ne parviennent à s’unir dans le choix d’un seul souverain potentiel.
Sur cette image, on peut voir l’ascendance de Louis XX de Bourbon (en bleu). La branche Orléans (en rouge) est celle à laquelle Henri et Jean d’Orléans appartiennent.